Histoire d’eau – La Baule, Guérande, Pornichet
LA FEUILLE DE CHOU D’HEKTOR
Hektor n’est pas né de la dernière pluie et si son précieux jardin représente pour lui un espace de liberté, un refuge d’une douce quiétude encline à la contemplation, il est conscient que ces merveilleuses sensations devenues top rares de nos jours, répondent à des règles bien précises.
La première et très importante de ces règles, se cache dans le secret de l’arrosage. Pour Hektor, lorsque les beaux jours arrivent, apporter de l’eau à son jardin, est devenu un rituel bien établi et, toutes les nombreuses ficelles de cette pratique, notre jardinier les épisse sur le bout de ses doigts verts.
Loréole, La sœur d’Hektor, rend fréquemment visite à son frère et s’émerveille toujours, devant les magnifiques massifs de Rudbeckias d’un jaune lumineux, les subtiles nuances pourpres de son Sedum Chocolate Cherry en parfaite santé, les reflets duveteux et malachites de sa pelouse finement tondue ainsi que les généreuses grappes de tomates, à la si sensuelle et éclatante robe garance et qui trônent sans scrupule dans le potager.
Hektor, invite comme à l’accoutumée, Loréole à s’installer confortablement au salon de jardin ombragé, en lui offrant une de ses délicieuses tisanes fraîches à l’hibiscus, menthe poivrée et romarin dont sa sœur raffole. Une fois le breuvage servi, notre poète de jardinier entreprend la confection d’un religieux et calculé silence puis s’adresse à Loréole :
« Si tu souhaites un jardin aussi beau que le mien, je vais te confier le secret d’un arrosage parfait ».
La sœur tout ouïe, Hektor commence par l’informer que le jardin demande un arrosage bien uniforme. Une sorte de secret de jardinier réside dans le fait que ses plantes apprécient vraiment l’eau, lorsque leurs feuilles sont plutôt sèches car dans ce cas, les racines profitent d’une plus belle croissance.
La qualité du sol est bien entendu une caractéristique à ne pas négliger. Un sol bien argileux se prête mieux à la conservation de l’eau, ce qui reste bénéfique pour son jardin.
Hektor avoue à Loréole qu’il ne sort son vieil arrosoir en zinc galvanisé que deux fois maximum par semaine car il est préférable d’arroser généreusement son jardin peu souvent mais plus profitablement. En revanche, un excès d’eau peut noyer les racines en les privant d’oxygène.
Hektor apporte un nouveau conseil à sa sœur… Celui de pratiquer un arrosage sur l’ensemble le la zone des plantations et non pas seulement juste sur les plantes. Cette technique permet à la plante d’absorber plus régulièrement les nutriments du sol. La croissance de cette dernière n’en sera que plus bénéfique.
L’arrosage du matin ou celui du soir, est également préconisé. La raison en est simple : un arrosage sur un terrain froid, évite à l’eau de s’évaporer. Le matin, par exemple, les plantes peuvent ainsi absorber assez d’eau avant l’arrosage suivant et affronter sans crainte, une montée même importante de la température en cours de journée.
Loréole fait remarquer à son frère que tous ses conseils paraissent aussi beau que son jardin mais que les factures d’eau ont pris la fâcheuse habitude de terroriser son compte en banque. Sa nouvelle envie d’entretenir de la sorte son propre bout de terre, reste donc un tantinet entachée au regard de la maigre pension qu’elle attend fébrilement chaque mois. Son frère, compatissant, aborde alors son plus lénifiant regard et abat soudainement sur la table, l’unique et vert jocker : son conseil sur l’économie d’eau !
La première solution à adopter pour son jardin, consiste à choisir des plantes qui aiment naturellement le soleil et offrent l’avantage d’être peu gourmandes en eau : cactus, sauge russe ou de Jérusalem, pourpier, verveine, gaillarde, géranium, genêt à balais, laurier rose, bougainvillier égaie un jardin en apportant couleurs et diversité végétale. Une autre solution très économique consiste à mettre en place un, voire plusieurs récupérateurs d’eau. Le coût de l’installation est très rapidement rentabilisé et les plantations bénéficient ainsi d’eau de pluie.
Enfin, une ultime solution qui présente malgré tout un certain investissement lors de la mise en place, est l’arrosage automatique enterré. Cette formule présente plusieurs avantages : celle d’être « esthétique » car discrète. Le gain de temps pour le jardinier et les soucis en moins lors de ses périodes d’absence (vacances, déplacements…) ne sont pas à négliger. Le système automatique, qui envoie l’eau directement aux tuyères et turbines présente une réelle efficacité et permet l’irrigation d’un terrain sans évaporation de l’eau. L’arrosage automatique et programmable peut être personnalisée selon la configuration du terrain et permet également une sérieuse économie d’eau tout en préservant la santé des plantes.
Loréole, ravie d’avoir pu bénéficier des précieux conseils de son intarissable de frère, quitte Hektor pour aujourd’hui et se réjouie par avance de le retrouver bien vite pour une prochaine page de conseils-jardinage.
JJM